Cher journal,

Je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui.

Je vais bien, mais j'ai un peu vomi

 

Nous allons rappeler mon sauveur

Parce que je pense que ce n'est pas bon, pour moi.

 

Là, c'était ma sieste d'hier ...

 

Cher journal,

 

Le week-end est terminé.

 

Je l'ai mis à profit : j'ai pris quelques repères pour circuler

toute seule, comme une grande.

 

Je m'habitue donc à ne plus voir le monde que d'un seul

oeil ... mais rien ne m'échappe !

Je suis comme ça : très curieuse, je veux tout savoir.

Pour en avertir ma famille, car j'ai repris mon rôle de

gardienne de la maison.

Je donne de la voix, de ce côté, ça va, rien n'est changé !

 

J'espère cependant qu'on ne va pas me laisser cette fichue

collerette, parce que je ressemble à un avion renifleur,

maintenant !

Et puis, cela étonne mes autres compagnes 

Elles me veillent, elles aussi.

L'une fait sa sieste près de moi et pose sa patte sur ma

couverture, l'autre me tourne autour, sans trop oser

m'approcher.

 

J'ai retrouvé mon appétit : il faut dire que je suis

gourmande et "gourmette", alors j'en profite un peu, n'est-ce

pas ...

 

Voilà, cher journal, je te referme pour aujourd'hui, c'est

l'heure de ma sieste ...

 

Ouah !

 

 

 

 

Cher journal,

 

Je viens d'avoir un accident !

 

 

On ne sait pas comment c'est arrivé.

Ça s'est passé cette semaine.

 

Tout allait très bien pour moi : la routine.

 

Et puis, cette douleur ... mon oeil ... aïe, je me cogne partout !

J'ai très mal !

Personne ne semble se rendre compte de mon désarroi.

Je me cache.

On m'appelle.

Je boude. Je souffre. Je me tais. J'ai honte.

Je ne comprend rien.

Je n'ai plus envie de rien.

 

Je sais bien qu'ils m'observent : 

"Tiens : elle est bizarre aujourd'hui !"

Mais, ils sont occupés.

Je reste silencieuse.

 

Le jour du bain ...

 

Horreur !

 

Ils courent partout !

S'affolent. Téléphonent. Pleurent.

 

Les urgences : on me fait des piqûres, on m'ausculte.

Et cette envie de dormir, dormir, dormir ...

 

L'attente.

 

Hier, je pars dans mon petit lit rouge.

De nouveau cette envie irrépressible de dormir.

 

Je me réveille.

Je suis différente.

Je ne verrai plus le monde comme avant.

 

Mais je suis là, et aujourd'hui est un autre jour ...

 

Je ne vous ai pas dit : je suis un petit chien du Tibet.